On croit que la connaissance progresse sans fin, que l’histoire va dans le sens du savoir. Et si nos ancêtres en savaient plus que nous sur le monde vivant ?
Hello tout le monde 👋,
C’est Romain de snooze, la newsletter qui décrypte tous les 15 jours un mythe moderne ancré dans notre quotidien.
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Avez-vous déjà fait ce constat : il y a un âge où parler à un pigeon, poser des questions à un chien ou s’engueuler avec des fourmis est parfaitement normal.
Puis vient le moment où tout cela devient… puéril. En devenant adulte, aimer les bêtes, c’est être naïf voire niais. Créer un lien avec les bêtes, les plantes ou les arbres, c’est toléré jusqu’à l’école primaire. Après, ça devient de la sensiblerie.
Et même quand les adultes tentent de parler animaux avec leurs enfants, ils leur parlent de girafes, d’éléphants, de diplodocus et de tyrannosaures mais pas des mésanges, des chênes ou des papillons qui vivent à deux pas...
Alors pourquoi ? Pourquoi avons-nous remplacé la rencontre par l’imaginaire, la proximité par l’exotisme, le vivant par sa version dessin animée ?
En 2020, une étude de l’Institut Weizmann a montré que la masse des objets fabriqués par les humains (béton, plastique, verre, acier) dépasse désormais celle de tous les êtres vivants réunis sur Terre.
Ce basculement symbolique consacre un vieux rêve moderne : celui d’un monde totalement façonné par l’homme, où le non-humain serait réduit à un décor pour enfants.
Mais d’où vient cette idée que dominer le vivant serait le signe du progrès ? Comment en est-on venu à perdre le dialogue avec ce monde dont nous faisons pourtant partie ?
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